Tankas Récents (4)


Niji Fuyuno

Je démêle les traits des arbres du tableau de Mondrian
en pensant aux pas cadencés
de Taketori-no-okina

(Taketori-no-okina no hochô omoi tsutsu Mondorian no ki no sen hodoku)

*Taketori-no-okina: "Taketori-no-okina" est un personnage du conte japonais ancien "Taketori monogatari"; ce vieillard a trouvé la princesse Kakuyahime dans un bambou luisant.




La fleur rouge de prunier est arrivée à la fin du rêve,
sa couleur rouge dense est enceinte d'une porte
de mer

(Akai ume yume no owari ni kokunatte sonomama umi no tobira o migomoru)




Je traverse le bois
en faisant flotter le liseré de l'air
pour acheter du détergent pour la laine

(Mori yuku no kûki no suso o hirato kaesi te keorimono-yô senzai kai ni)




Tout autour du bras,
mon pansement, tendrement, me serre contre lui,
et le ciel du mois de juin, lui auissi semble pansé

(Hôtai ni ude no mawari o yawarakaku osaeraretaru rokugatsu no sora)




Paon, paon, vous balayez un jardin
déplaçant la couleur dans le vallon de cloches

(kujaku, kujaku, anata wa niwa o haite iru kane no tanima no iro o zurashi te)




Je ne sais les yeux de qui dessinaient cette courbe-là,
sur ma véranda,
il y avait le filet éphémère de la lueur du soir

(Donata no manazashi no egaku kyokusen ka shirane do yûgure no asaki engawa no hikari)




Sans bruit, je monte...
sans bruit, je descendes les marches...
partout, la poussière,
la poussière du printemps
m'enveloppe de son parfum.

(Kaidan o oto naku nobori orite kuru haru no hokori no nioi no naka o)







Accueil / Histoire du haïku / Saïjiki / Haïku / Conte / Portrait

anglais / japonais

e-mail à Niji Fuyuno
loupe@big.or.jp